Le laboratoire d'écologie historique et de dendrochronologie de l'Université du Québec à Rimouski (UQAR) s’intéresse aux effets des changements climatiques et des perturbations naturelles (incendies, épidémies) et anthropiques (coupes forestière, colonisation) sur la dynamique à long terme des écosystèmes et des paysages. Nous travaillons dans la forêt tempérée nordique et dans la forêt boréale, principalement dans la taïga. Nos principales approches sont la dendrochronologie (analyse de l’information écologique et climatique contenue dans les cernes annuels de croissance des arbres) et l’analyse d’archives historiques, comme les archives de l’arpentage primitif du Québec. Nos résultats de recherche fournissent des connaissances pour comprendre et aménager les forêts et les territoires nordiques.
Dendroséries millénaires:
Le laboratoire développe un réseau de longues séries dendrochronologiques à travers la forêt boréale en utilisant les troncs d’arbres préservés au fond des lacs pendant des siècles ou des millénaires. Ces séries permettent d’utiliser plusieurs caractéristiques des cernes annuels de croissance des arbres (largeur des cernes, densité du bois, isotopes du carbone et de l’oxygène) pour reconstituer d’anciens environnements et d’anciens climats.
Archives d'arpentage:
Le laboratoire d’écologie historique et de dendrochronologie compile et analyse des centaines de milliers d’observations faites aux XVIIIe et XIXe siècles sur la composition de la forêt tempérée du Québec. Les premiers arpenteurs du territoire ont systématiquement consigné dans leurs notes des observations sur la composition de la forêt à travers toute la zone tempérée. Ces observations peuvent être localisées très précisément sur le territoire, permettant de voir comment la composition de la forêt variait entre les régions avant l’essor de la foresterie industrielle.
Rôle des feux dans la taiga:
Nous étudions les incendies forestier dans la taïga de l'Est canadien, une région à très forte activité de feux. Des travaux très détaillés sur le terrain nous permettent de voir comment la taille et la fréquence des feux varient dans le temps à travers le territoire. Nous établissons un réseau de monitorage à long terme des conséquences écologique des feux. Nous étudions la vulnérabilité au feu des infrastructures déployées sur le territoire.